Les étapes de fabrication spécifiques au cahier des charges de l'IG « Siège de Liffol »
Selon le référentiel déposé à l’INPI, peuvent prétendre au label IG « Siège de Liffol », les entreprises qui s’engagent à respecter scrupuleusement chaque étape de la production des sièges et à être auditées régulièrement par Certipaq qui délivre la certification.

Achats et matières
premières
Les matières premières et les composants sont sélectionnés avec rigueur, afin d’obtenir des sièges de haute qualité. L’origine des approvisionnements est laissée sous la responsabilité du chef d’entreprise.

Origine des bois
Les bois utilisés pour la fabrication des sièges labellisés, proviennent essentiellement de forêts locales, pour le hêtre blanc, et de forêts gérées durablement, pour les autres essences.

Sous-traitance
Si l’opérateur fait sous-traiter une partie de sa production, dans la zone couverte par l’IG, il doit s’engager à obtenir l’autorisation de ses sous-traitants, à être contrôlés par l’organisme habilité à mener les audits.

Classification des panneaux dérivés de bois
Les panneaux à base de bois ou dérivés de bois, répondent obligatoirement aux normes règlementaires en vigueur, afin de ne pas contaminer les espaces de vie où ils seront installés. Ils ont un classement minimum de E1.

1. Prototypage
Il s’agit des opérations de mise au point du produit qui vont permettre de définir sa fiche produit par
l’opérateur (du débit à l'assemblage de la carcasse, jusqu'au produit fini avec garniture, s’il y a lieu).
L’opération de prototypage est facultative car elle ne fait pas partie du processus de fabrication des sièges.

2. Traçage
Le traceur débiteur trace sur le plateau de bois, au moyen de calibres, les différentes pièces de la chaise, en évitant les défauts du bois : nœuds, gerces, aubier…

3. Débillardage
L‘ébauche de la pièce est taillée et découpée dans la masse du bois, généralement en forme courbe (2 ou 3 dimensions)

4. Chantournage
Le contre débiteur chantourne ou découpe en forme les pièces courbes, à l’aide d’une scie à ruban.

5. Délignage
Les pièces linéaires sont débitées à la scie circulaire

6. Corroyage et dégauchissage
L’ébauche de la pièce de bois obtenue après le débit, est rendue plane à l’aide d’une corroyeuse et / ou d’une dégauchisseuse

7. Rabotage
Utilisant la face plane en référence, l’ébauche de la pièce bois est équarrie à la raboteuse sur 2 faces parallèles ou à la machine 4 faces sur 4 faces parallèles

8. Calibrage
Les pièces sont calibrées à la 2 ou 4 faces pour obtenir la pièce débitée calibrée, suivant le gabarit du modèle

9. Cintrage
Les pièces de bois massif courbé sont soit chantournées, soit cintrées après étuvage ou sous HF (haute fréquence). Les pièces de bois en contreplaqué moulé sont usinées après mise en forme lors du collage des placages de bois déroulés ou tranchés en température ou sous HF (haute-fréquence).

10. Rognage
Mise à longueur des pièces à façonner avec une machine mise au point à Liffol-le-Grand, qui permet d’effectuer des coupes sous tous les angles possibles afin de retirer le surplus de bois

11. Tournage
Le tourneur façonne les pieds, les balustres à l’aide d’un tour manuel ou mécanique, avec un tour à copier à partir d’une matrice de forme.

12. Toupillage
Le toupilleur utilise la toupie plate pour façonner les pièces plates et la toupie à la volante pour les pièces courbes, très nombreuses dans la fabrication de sièges de style. L’utilisation de centres d’usinage CN à commande numérique permet d’obtenir ces pièces à partir de plans numérisés, usinées en toute sécurité pour l’opérateur.

13. Moulurage
Le moulurage de la pièce, avec des formes variées, est obtenue à la toupie plate ou à la volante, ou encore par une machine 4 faces pour les pièces rectilignes ou une CN.

14. Mortaisage
L’assemblage des sièges par tenons et mortaises collés et éventuellement chevillés, sans utilisation de vis ou de quincaillerie métallique, est la règle de base pour réaliser la meilleure exécution du siège, chaque pièce faisant partie intégrante de la membrure du siège.

15. Tenonnage
Le tenon, partie male de l’assemblage, est usiné à la tenonneuse ou à la défonceuse CN.

16. Perçage
Les opérations de perçage sont réalisées à la perceuse colonne, ou perceuse multibroches ou perceuse CN.

17. Sculpture
Le sculpteur ornemental taille le bois afin de créer des motifs et des reliefs sur une surface plane. Il commence par le dessin du modèle qu'il va reporter sur le bois. Sa panoplie d'outils est très vaste, notamment des burins, fermoirs, gouges, et ciseaux ; elle varie suivant le style et la forme des sculptures.

18. Assemblage
L’opération d’assemblage permet de
garantir la solidité du siège à l’usage. Elle consiste à assembler les tenons et les mortaises qui sont au préalable encollés, puis cadrés pendant le temps de polymérisation de la colle. Cette opération peut être renforcée par la pose de chevilles en bois.

19. Mise à niveau / contrôle qualité
Pour assurer la stabilité des sièges, les fabricants de Liffol-le-Grand ont développé la « rogneuse rectifieuse », une machine qui nivelle les pieds des sièges. Cette innovation, unique à la région, a été copiée par d’autres fabricants.

20. Ponçage
Le ponceur finisseur ponce et élimine tous les défauts et imperfections du siège devenu «carcasse» ou «fut bois brut». Cette opération est réalisée à la main, à la machine portative, ou à la ponceuse à bande étroite ou à bande large.

21. Vernissage / laquage
Tout dépend de la finition souhaitée. Le vernisseur finisseur peut notamment mettre en teinte, cirer, vernir, huiler ou laquer la carcasse. Ces opérations permettent de donner une esthétique au siège et de protéger la surface du bois.

22. Ennoblissement à la feuille d’or, argent ou cuivre
Le doreur passe par plusieurs étapes principales : les apprêts, la reparure, la dorure et les finitions, sachant que la dorure sur bois à l’eau peut nécessiter jusqu’à une vingtaine d’étapes différentes.

23. Tapisserie / Garnissage
Le travail du tapissier consiste à souligner, mettre en valeur et respecter celui du menuisier en siège. Il doit trouver l’équilibre entre les formes d’un siège et la garniture qu’il va y apporter. Cette étape n’est pas systématique.
Vous souhaitez
en savoir plus sur la démarche de labellisation ?
Pour apposer le label IG Siège de Liffol, chaque fabricant doit s’engager à respecter le cahier des charges déposé et validé par l’INPI, et à être régulièrement audité par l’organisme de contrôle Certipaq.